Le ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, s’est engagé à protéger et renforcer la dualité linguistique du pays.Photo source radiocanada
Quo usque tandem abutere, officialis languarum, patientia nostra?
Plus d’un milliard de dollars sur cinq ans sont alloués à cette feuille de route ou “Plan d’action” des Langues Officielles. Plus tôt cette année, le gouvernement conservateur ne voulait pas consulter auprès des Canadiens jusqu’à ce que l’opposition lui rappelle qu’il enfreindrait à la Loi s’il ne tenait pas ces consultations. Une fois mises-en-branle, le diffuseur public ne voulait pas couvrir les consultations même si l’intérêt public le réclamait. Les ombudsmans n’ont pas voulu répondre à la plainte demandant une couverture appropriée, invoquant que c’était hors de leur mandat. Le Directeur de l’Information, le Président Directeur Général et le Président du Conseil d’Administration ne voulaient pas davantage répondre et ont tout simplement ignoré la requête de couverture, sous le regard même de députés fédéraux et des ombudsmans.
Il est vrai qu’il y avait peu à couvrir, la consultation en ligne ne générant à peu près aucun intérêt en été parmi les Canadiens qu’ils soient francophones, anglophones, au Québec ou hors-Québec. En fait, très peu de Canadiens sont au courant. Les rencontres de “consultations” se sont transformées en séances impromptues d’annonces de subventions pour quelques bénéficiaires choisis pour “consulter” sans même présenter de mémoire auprès de différents ministres y présidant. Rappelons que les dernières consultations datant de 2007 avaient fait l’objet de huis-clos des médias mais que cette fois-ci les rencontres n’étaient tout simplement pas annoncées à l’avance pour que les médias s’y présentent.
Oui il faut essayer de travailler avec le “système” en place, mais faut-il se surprendre maintenant qu’une plainte déposée auprès du Commissaire aux Langues Officielles ait été jugée “non-recevable” par ce dernier? La plainte argumentait que les services d’accès à l’information en anglais ainsi qu’en français avaient été brimés par le diffuseur public, une institution fédérale sujette à la Loi des Langues Officielles en ne couvrant pas adéquatement un sujet important d’affaires publiques pour tous les Canadiens. Après deux semaines d’évaluation de la plainte par le Commissariat, il a été déterminé que l’acte ou l’omission d’une institution fédérale n’avait pas enfreint l’esprit de la Loi et l’intention du législateur. La commissaire adjointe (et responsable pour la “Direction générale de l’assurance pour la conformité”!) invoquait que “la mise en œuvre des obligations du diffuseur public ne fait pas en sorte que la SRC/CBC doive assurer une symétrie parfaite de la programmation entre les deux réseaux”, comme si la plainte s’en préoccupait. Enfin, le Commissariat n’a pas indiqué qu’il utiliserait son droit de commenter les affaires publiques reliées à son champ d’action.
Cela après que le diffuseur public ait accordé plus d’importance à un festival de danse à claquettes que la visite du Ministre responsable de la consultation dans le nord ontarien, plus au retour d’un singe-écureuil au zoo de Moncton que la consultation de Fredericton, et plus au rappel de mais soufflé en Ontario que la consultation de Toronto. Rappelons ici que les Canadiens finançaient le Commissariat aux Langues Officielles à raison de 24.8 millions de $ en 2012. Ne pouvait-on pas s’attendre à mieux de la part de l’ancien journaliste et Commissaire Graham Fraser lorsque ses anciens confrères se défilent sous la mascarade de la “liberté de la presse” et le “code d’éthique journalistique”? L’esprit de la Loi et l’intention du législateur en prennent tout un coup sous le cadre de coupures et de contractuels incapables de pratiquer justement leur métier lorsque des gens en position d’autorité tous bien rémunérés agissent systématiquement ainsi.
Il est bien difficile pour un franco vivant en milieu minoritaire de prendre sérieusement cette consultation, le ministère du Patrimoine canadien, l’organisme dit porte-parole, le commissariat aux langues officielles ou encore notre diffuseur public tous financés par Patrimoine. Fait-on tout pour les décimer à l’interne pour mieux s’en débarrasser et doit-on participer allégrement à cette mascarade de mauvais gout? Quo usque tandem abutere, officialis languarum, patientia nostra?
La mascarade de la plainte “non-recevable”
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Le ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, s’est engagé à protéger et renforcer la dualité linguistique du pays.Photo source radiocanada
Quo usque tandem abutere, officialis languarum, patientia nostra?
Plus d’un milliard de dollars sur cinq ans sont alloués à cette feuille de route ou “Plan d’action” des Langues Officielles. Plus tôt cette année, le gouvernement conservateur ne voulait pas consulter auprès des Canadiens jusqu’à ce que l’opposition lui rappelle qu’il enfreindrait à la Loi s’il ne tenait pas ces consultations. Une fois mises-en-branle, le diffuseur public ne voulait pas couvrir les consultations même si l’intérêt public le réclamait. Les ombudsmans n’ont pas voulu répondre à la plainte demandant une couverture appropriée, invoquant que c’était hors de leur mandat. Le Directeur de l’Information, le Président Directeur Général et le Président du Conseil d’Administration ne voulaient pas davantage répondre et ont tout simplement ignoré la requête de couverture, sous le regard même de députés fédéraux et des ombudsmans.
Il est vrai qu’il y avait peu à couvrir, la consultation en ligne ne générant à peu près aucun intérêt en été parmi les Canadiens qu’ils soient francophones, anglophones, au Québec ou hors-Québec. En fait, très peu de Canadiens sont au courant. Les rencontres de “consultations” se sont transformées en séances impromptues d’annonces de subventions pour quelques bénéficiaires choisis pour “consulter” sans même présenter de mémoire auprès de différents ministres y présidant. Rappelons que les dernières consultations datant de 2007 avaient fait l’objet de huis-clos des médias mais que cette fois-ci les rencontres n’étaient tout simplement pas annoncées à l’avance pour que les médias s’y présentent.
Oui il faut essayer de travailler avec le “système” en place, mais faut-il se surprendre maintenant qu’une plainte déposée auprès du Commissaire aux Langues Officielles ait été jugée “non-recevable” par ce dernier? La plainte argumentait que les services d’accès à l’information en anglais ainsi qu’en français avaient été brimés par le diffuseur public, une institution fédérale sujette à la Loi des Langues Officielles en ne couvrant pas adéquatement un sujet important d’affaires publiques pour tous les Canadiens. Après deux semaines d’évaluation de la plainte par le Commissariat, il a été déterminé que l’acte ou l’omission d’une institution fédérale n’avait pas enfreint l’esprit de la Loi et l’intention du législateur. La commissaire adjointe (et responsable pour la “Direction générale de l’assurance pour la conformité”!) invoquait que “la mise en œuvre des obligations du diffuseur public ne fait pas en sorte que la SRC/CBC doive assurer une symétrie parfaite de la programmation entre les deux réseaux”, comme si la plainte s’en préoccupait. Enfin, le Commissariat n’a pas indiqué qu’il utiliserait son droit de commenter les affaires publiques reliées à son champ d’action.
Cela après que le diffuseur public ait accordé plus d’importance à un festival de danse à claquettes que la visite du Ministre responsable de la consultation dans le nord ontarien, plus au retour d’un singe-écureuil au zoo de Moncton que la consultation de Fredericton, et plus au rappel de mais soufflé en Ontario que la consultation de Toronto. Rappelons ici que les Canadiens finançaient le Commissariat aux Langues Officielles à raison de 24.8 millions de $ en 2012. Ne pouvait-on pas s’attendre à mieux de la part de l’ancien journaliste et Commissaire Graham Fraser lorsque ses anciens confrères se défilent sous la mascarade de la “liberté de la presse” et le “code d’éthique journalistique”? L’esprit de la Loi et l’intention du législateur en prennent tout un coup sous le cadre de coupures et de contractuels incapables de pratiquer justement leur métier lorsque des gens en position d’autorité tous bien rémunérés agissent systématiquement ainsi.
Il est bien difficile pour un franco vivant en milieu minoritaire de prendre sérieusement cette consultation, le ministère du Patrimoine canadien, l’organisme dit porte-parole, le commissariat aux langues officielles ou encore notre diffuseur public tous financés par Patrimoine. Fait-on tout pour les décimer à l’interne pour mieux s’en débarrasser et doit-on participer allégrement à cette mascarade de mauvais gout? Quo usque tandem abutere, officialis languarum, patientia nostra?
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