La question qui tue : pourquoi pas plus d’intérêt?
Une autre consultation en matière de francophonie vient de se terminer. Oh hum. L’effort britanno-colombien suscitait peu d’intérêt similairement à la consultation pan-canadienne tenue plus tôt. D’importants montants d’argent étaient pourtant en jeu avec des impacts importants, compte-tenu de l’état des lieux, le climat de coupures, etc. La couverture des médias a été, disons, plus que modeste, les suivis d’affaires publiques quasi-inexistants. Les seuls “intervenants” prêts à s’exprimer publiquement sous la caméra ou le micro étaient des “porte-paroles” rémunérés pour, personne d’autre n’osant en espérant peut-être qu’un autre ose. Une vingtaine d’internautes ont néanmoins répondu aux trois questions posées par la consultation et près de 80 autres rétroactions étaient apparemment soumises par fax, poste ou courriel. Ces mécanismes opaques ne facilitaient certainement pas une conversation dans l’espace public. Pas plus que le langage des officiels en matière de “bonification”, de “financement pluriannuel” et de “plan de développement global”. Rien de franchement inspirant pour oser. Enfin, les efforts de diffusion citoyenne de la consultation sur les médias sociaux sont restés mal appuyés, sinon carrément ignorés en l’absence d’autres “intervenants”.
Un examen des résultats montre que peu de répondants internautes provenaient du réseau associatif et du reste de la sphère institutionnelle. Comment alors s’attendre à ce que la base participe si en premier lieu les professionnels de l’information rémunérés pour sont incapables de participer eux même à la dite consultation avant de prétendre la couvrir et de trouver des “intervenants”? Comment alors s’attendre à ce que la base participe si, secundo, ceux qui sont rémunérés pour par le réseau associatif et le reste de la sphère institutionnelle sont incapables de se motiver à rediffuser et à participer? Et en dernier lieu, comment s’attendre à ce que les professionnels de l’information et autres francos rémunérés par la sphère institutionnelle se motivent si le leadership de ces organisations n’y est pas? Pensons ici aux gros employeurs de francophones dans la province, sans oser les nommer…
Les francos réclament présentement des investissements en capitalisation de 300 millions de $ du gouvernement provincial pour les cinq prochaines années dans le secteur de l’éducation. En l’absence d’intérêt en matière d’affaires publiques parmi les francos, qui donc est prêt à prendre action après s’être posée la question : “Oser ou ne pas oser?”
Références web :
La “Consultation Francophone”: http://blog.gov.bc.ca/consultation_francophone/
Réseaux sociaux – mot-clique #frcb : http://twitter.com/search?q=%23frcb http://www.facebook.com/search/results.php?q=%23frcb