Chers dirigeants et employés de la Fédération des Francophones de Colombie-Britannique (FFCB)…
Je milite ardemment à titre de simple citoyen depuis près d’une dizaine d’années dans l’espace public de la francophonie britanno-colombienne. Le journal de l’Express du Pacifique m’a jadis aidé (2003) à me refranciser en me permettant de tenir une chronique de l’Internet style “Sur le Web” tout en m’apprenant certains rudiments de l’écriture journalistique. Et plus particulièrement: reprendre intérêt au français après l’avoir mis passablement de côté durant mon intégration initiale dans l’Ouest canadien (1980-1995). D’une certaine façon, c’est ce qu’un grand nombre de nouveaux arrivants francophones font, compte-tenu du manque de véritable espace économique respirable francophone en Colombie-Britannique. Ma relation de contributeur bénévole avec l’Express n’a malheureusement pas duré alors que j’ai rapidement du subir les pressions des bailleurs de fonds du journal, un en particulier pour qui j’avais rédigé une analyse de leur web, analyse plutôt gentille si je me rappelle bien. J’ai alors pris la décision de me publier moi-même sans interférence éditoriale, l’Internet le facilitant de plus en plus (2004). Le sujet de la réforme de nos médias me tenait particulièrement à cœur, compte-tenu du peu d’intérêt que les francos manifestaient envers leurs médias. Toujours de ma poche, j’ai entrepris le média/blogue citoyen du Canard Réincarné et y ai publié parmi autres un manifeste réclamant une réforme de nos médias. Le comité parlementaire de patrimoine canadien reconnaissait ces lettres de créance en décidant d’entendre un mémoire que j’avais déposé lors de leur enquête portant sur le rôle d’un diffuseur public (2007) dans le nouvel environnement médiatique du 21ième siècle.
Après 5 ans d’opérations de mon médium de brassage tenu diligemment au quotidien et une tâche de maintien s’accroissant, je pris la décision de le terminer et de me concentrer sur la diffusion de mes textes via les médias sociaux, i.e. Facebook et Twitter (2009) “LeCanardHasBeen” et “LeCanardOlympic”. Je tenais également durant cette période une chronique de l’Internet intitulée “Sur le ContiNet” au journal terreneuvien Le Gaboteur. J’ai continué à soumettre des “courriers de lecteur” sur des sujets d’affaires publiques à différents journaux (incluant l’Express du Pacifique et La Source). L’Eau Vive fransaskoise et l’Express de Toronto les ont régulièrement publiées ainsi que Le Devoir à quelques occasions. Je participais également à différentes tribunes web, telles que celles du diffuseur public (demeurant à ce jour à peu près le seul britanno-colombien à le faire).
Je me présentais en tant que citoyen engagé lors de votre AGA de l’automne dernier qui devait discuter des difficultés de l’Express. Selon mes observations, la discussion remise au dimanche matin (après une très brève discussion le samedi après-midi) avait sollicité peu d’intérêt alors que plusieurs associations ne s’étaient pas présentées. La Direction de la FFCB m’est apparue vouloir se détacher du grave problème en créant ce comité, sans faire de véritables suivis. A ma connaissance, ce comité n’a pas consulté ou essayé de recruter des points de vue différents malgré quelques particuliers s’étant manifestés sur le web. Par exemple, rien n’a été publié sur le travail de ce comité tel que des compte-rendus de rencontre, une fenêtre Facebook/Twitter, etc. Je créais suite à cette AGA le groupe Facebook l’Express du Pacifique RIP dans le but d’identifier qui s’était intéressé au journal et était prêt à discuter d’une relève. Je mettais également mes réflexions à jour au sujet de notre environnement médiatique mal en point. J’ai bien sûr invité les membres de ce comité à commenter et participer à ces efforts citoyens. Aucun intérêt de la FFCB ou des membres de ce comité ne s’est toutefois manifesté. L’absence totale de la FFCB sur le groupe RIP demeure énigmatique.
Je continue depuis plus de deux ans à me publier sur la Rubrique Française du média Afro-News, un autre médium porté à bout de bras par quelques volontaires. Jamais la FFCB n’a encouragé ce médium de quelque façon que ce soit. Jamais non plus votre organisation n’a aidé lorsque l’émission francophone La Palabre tenue sur Fairchild Radio a été terminée. Jamais non plus au fil des années, la FFCB ne m’a encouragé à continuer mon combat. Pourtant d’autres institutions (e.g. SRC) l’ont fait à quelques occasions malgré des rapports parfois difficiles. De plus, la FFCB n’a pas véritablement aidé à mon avis l’Express du Pacifique qui se portait mal de toutes évidences depuis fort longtemps. Jamais n’a-t-elle contribué de courriers de lecteurs à ma connaissance. Vos offres bureaucratiques n’ont été aucunement suffisantes, compte-tenu de leur état terminal.
Je crois avoir les lettres de créances suffisantes en matière de médias pour vous demander de faire un *véritable* examen de conscience sur vos agissements au sujet de l’environnement médiatique disponible aux franco*s britanno-colombiens. Je crois avoir fait le mien. Faites le votre SVP, je vous en implore.
Bien sincèrement,
Réjean Beaulieu, citoyen engagé britanno-colombien depuis 1984