Félicitons d’abord le conférencier pour avoir osé tenir sa prestation en grande partie en français sans automatiquement répéter les propos importants en anglais, tel que généralement observé dans les espaces publics du milieu minoritaire. Les idées étaient individuellement présentées dans une langue et un pont linguistique succinct servait de transition. Hmm, pas facile de “Réinventer la langue de la citoyenneté”…
The ex vice-regal consort put together a hodgepodge cocktail of his strong ideas over the years, rambling at times but warning us up front for being jetlagged after just returning from Slovenia on a PEN (Poets, Essayists and Novelists) writer’s conference with presumably other intellos engaged in the cocktail circuit.
Ralston Saul a fait un grand cas de l’histoire francophone/métis de la Colombie-Britannique et de la diversité des nations qui jadis existait. Par exemple, James Douglas, le premier gouverneur de la province parlait français à la maison, était “Métis” lui-même” et avait marié une Métis francophone. Plusieurs idées de son ouvrage portant sur le Canada comme nation Métis étaient reprises.
Ramblings. Saul made a bigger case of our “university system” that models itself after European monolithic threads of culture rather than nurturing a home grown one. So the teachings of foreign Emmanuel Kant should not be more relevant that home grown ones. Well in my books, Saul is certainly not a Western canadian, in spite of his claims of some SFU alma mater roots. Saul could not for instance cite a single worthy scholar from out west, francophone or francophile. Sir Wilfrid Laurier was the best example he could come up with. Interestingly enough, Riel was not quoted…
L’intello par excellence de l’establishment néo-libéral ontarien s’en est également pris au modèle européen de l’état nation (“westfalien”) dans lequel les minorités doivent être systématiquement décimées, pour correctement appartenir à cet idéal de pureté linguistique, culturelle, religieuse pour ne pas dire raciale. Hmm, pas facile non plus de réinventer un franco* vivant en milieu minoritaire, compte-tenu de l’auditoire présent ce soir-là et de la pureté – ou pensée unique observée dans les cercles de la promotion de la dualité…
Let’s note that the fundamental changes brought in by the Internet and the social media revolution were not covered *whatsoever* for “Reinventing the language of citizenship”. Not easy either for the heavy weight thinker, hmm?? Frankly speaking, the author once known for his biting wit fell flat after a while when what he was challenging applied totally to the clique in which he belongs to in the first place. The invitation to join the club felt just as flat.
Période de question oblige, une intervenante demande à Ralston Saul comment notre histoire Métis peut-elle possiblement être d’intérêt à un nouveau canadien pour qui l’Histoire est le plus souvent un sujet douloureux à éviter, sans compter ses préoccupations immédiates du gagne-pain, du logis et de l’intégration. La question semble évitée. La suivante porte sur Maillarville et fait réfléchir. Une autre vient d’un professeur en mal de reconnaissance de la dualité. Mon tour arrive et je rappelle l’importance de la démographie asiatique du grand Vancouver. Je signale au grand promoteur de la participation citoyenne que la dame qui avait posé sa question sur la pertinence de l’histoire Métis pour un nouveau canadien s’est estompée. Je continue l’illustration de la démographie de Burnaby en relatant cette brochure de la municipalité récemment publiée en chinois, punjabi, koréen, anglais et italien, mais pas en français! Ça aurait pu être Richmond, Coquitlam ou encore Markham dans le grand TO. Ma question : comment la “langue de la citoyenneté” peut-elle mieux tenir compte des nouvelles réalités démographiques? Ralston Saul répond avec regret que la dualité linguistique n’a pas été suffisamment promue par nos gouvernements. Notons que la nouvelle de Burnaby a été tout autant évitée par l’ex viceroi que par nos propres médias…
Hmm. Ralston Saul incarnait ce soir-là de façon tout à fait magistrale les blocages de la francophonie : un élitisme débranché incapable de se renouveler suite à un glorieux passé. Tout l’espace respirable est occupé par l’élite des circuits de cocktails, la citoyenneté s’en portant fort mal. La “fatigue” de la délocalisation devient telle que toutes nouvelles donnes ne peuvent plus être reconnues.
Plutôt que de prétendre «Réinventer la langue de la citoyenneté », peut-être que l’auteur des bâtards de Voltaire devrait-il plutôt aspirer à se réinventer en premier lieu? Non, ce n’est pas facile de réinventer un franco* vivant en milieu minoritaire! Mais n’est-ce pas là le véritable défi?
En bout de ligne, la conférence aurait certes mérité de meilleurs lendemains parmi nos médias. Pourquoi donc a-t-elle été évitée? Et peut-on réinventer Ralston Saul sans réinventer nos médias?
« Réinventer la langue de la citoyenneté /Reinventing the language of citizenship » Faut-il réinventer John Ralston Saul?Pas facile de faire la promotion de la dualité linguistique sur la Côte Ouest maintenant que ces Jeux sont terminés. Ce n’était déjà pas facile avant et pendant. Différence cette fois-ci : un auditoire sympathique voulant désespérément entendre de bonnes nouvelles en matière de français après les lendemains de la veille et s’y être tant investi antérieurement. Notons que les participants avaient été informés au préalable que la conférence serait prononcée dans “les deux langues officielles du Canada”.