Analyse Comparative Entre Le Burundi Et Le Canada
Gatineau, juillet 2016. Part (1)
L’enseignement des langues officielles au Burundi et au Canada présente plusieurs caractéristiques très intéressantes. De prime abord, il importe de souligner que les deux pays ont une politique linguistique différente en matière d’enseignement des langues officielles. Tandis que le gouvernement canadien prône le bilinguisme officiel (à savoir le français et l’anglais), le gouvernement du Burundi met de l’avant une éducation plurilingue, même si le pays est officiellement bilingue (français et kirundi).En effet, quatre langues sont enseignées à l’école élémentaire depuis 2006 : le kirundi (langue maternelle et officielle), le français (langue officielle), l’anglais et le swahili. Sur les plans psychopédagogique et didactique, les enseignants des langues officielles au Burundi et au Canada font face à des impératifs liés à des situations d’enseignement/apprentissage variées. Cela s’entend dans la mesure où les situations socio-économiques de ces deux pays sont différentes, d’une part, et les politiques linguistiques qu’ils ont connues sont loin d’être identiques, d’autre part.
Au cours de notre réflexion, nous tenterons d’analyser quatre aspects essentiels de cette problématique, à savoir : l’historique de l’enseignement des langues officielles au Burundi et au Canada, la situation linguistique des deux pays, les enjeux de l’enseignement des langues officielles et, enfin, les défis majeurs auxquels l’enseignement de ces langues est confronté tant au Burundi qu’au Canada.
1. Historique de l’enseignement des langues officielles au Burundi et au Canada
Au Burundi, deux langues officielles sont aujourd’hui enseignées et parlées dans la vie quotidienne. Il s’agit, en effet, du kirundi (lequel a aussi le statut de langue nationale) et du français introduit dans le pays pendant la colonisation belge.
Au Canada, il y a aussi deux langues officielles qui sont enseignées et parlées par bon nombre de Canadiens. Il s’agit du français et de l’anglais, deux langues européennes introduites au Canada au début de la colonisation par les immigrants français et anglais.
Dans les lignes qui suivent, nous allons aborder successivement l’historique de l’enseignement des langues officielles au Burundi et au Canada en soulignant, bien entendu, leurs spécificités dans une perspective comparative.
1.1. Bref historique de l’enseignement des langues officielles au Burundi
Le Burundi, ancienne colonie belge, a aujourd’hui deux langues officielles, à savoir le français et le kirundi. Cette dernière était, jusqu’à l’avènement du colonisateur, la seule langue parlée par les Burundais sur toute l’étendue du pays. Étant donné qu’il n’y avait pas d’institution scolaire, le kirundi était la langue d’éducation et le véhicule de la culture traditionnelle matérialisée par l’oralité. Ce n’est qu’à partir de 1962, année de la proclamation de l’indépendance, que le kirundi est devenu la seconde langue officielle du Burundi. De plus, à la suite de la réforme scolaire intervenue en 1973, le kirundi est devenu, pour la première fois, la langue d’enseignement dans les trois premières classes de l’école élémentaire.
En dépit de cette réforme scolaire, le français revêt toujours un double statut : une matière enseignée (ou l’objet d’enseignement) dans les trois premières classes du primaire, d’une part, et le support d’enseignement de toutes les matières enseignées tant au cycle secondaire qu’à l’université, d’autre part.
S’agissant du français, il a été introduit dans l’enseignement scolaire pendant la période coloniale belge (vers 1930) à l’intention des seuls enfants des chefs traditionnels. A cet égard, son statut actuel au Burundi est comparable à celui de tous les pays francophones d’Afrique noire. En effet, il est à la fois langue officielle, langue enseignée et langue d’enseignement depuis l’école élémentaire (quatrième année) jusqu’à l’université.
Toutefois, il convient de souligner que l’introduction de cette langue dans l’enseignement scolaire burundais a été fort tardive, d’après Simbagoye (1’). A cet égard, deux facteurs importants sont à même d’expliquer cette situation. D’une part, le pouvoir tutélaire belge était fort marqué par les querelles incessantes entre Flamands et Wallons, refusant ainsi une option entre l’enseignement du français et celui du néerlandais. C’est pour cela que la politique « libérale » belge appliquée dans les colonies a alors interdit l’enseignement du français dans les écoles élémentaires jusqu’en 1948. D’autre part, les missionnaires catholiques avaient installé un peu partout au Burundi des écoles primaires incomplètes – dénommées « Yagamukama » (ce qui signifie « Parle Seigneur ») – dans le seul but d’alphabétiser et d’évangéliser une grande partie de la population (2).
C’est effectivement en 1948 que le français a été introduit dans le cursus scolaire comme une langue étrangère à partir de la troisième année de l’école élémentaire. Cependant, son enseignement était poussé dans les deux dernières classes préparatoires à l’enseignement secondaire. Par la suite, les instructions officielles de 1961 allaient généraliser l’apprentissage du français dès les premières années de l’école élémentaire malgré la réticence de certains responsables des écoles catholiques (2). Ces instructions officielles préconisaient, entre autres, un enseignement plus poussé du français, langue à large diffusion et à très grand rayonnement.
Durant les deux premières années de scolarisation, le kirundi jouait le rôle de lien entre l’étude du milieu et l’acquisition des connaissances en français. Le français, langue d’enseignement au secondaire, allait prendre une place importante dans tout le système d’enseignement scolaire.
En 1969, sept ans après l’accession du Burundi à sa souveraineté, une Commission ministérielle a produit les premiers programmes de français au cycle secondaire non calqués sur ceux de l’ancienne métropole. En outre, c’est au cours de la même année que les cours de latin et de grec ont été supprimés dans les écoles secondaires du pays.
En bref, l’enseignement du français au Burundi a suivi un parcours sinueux. On pourrait en dire autant pour la méthodologie qui est toujours fonction du statut de la langue enseignée. Ainsi, le français a d’abord été enseigné comme une langue étrangère, puis comme une langue seconde et même comme une langue maternelle. Quant à l’enseignement du kirundi, deuxième langue officielle, il a acquis le statut de langue d’enseignement à l’école élémentaire depuis la réforme scolaire de 1973 (16). L’objectif visé par cette dernière était de permettre aux enfants burundais de maîtriser avant tout leur langue maternelle et de garder leur culture ancestrale par le truchement de la ruralisation et de la « kirundisation » de l’enseignement (17).
1.2. Bref historique de l’enseignement des langues officielles au Canada
D’emblée, il ne serait guère superflu de rappeler que le Canada est une ancienne colonie britannique conquise sur la France en 1763 et où se sont trouvées face à face deux communautés culturelles et linguistiques distinctes : les immigrants français et anglais. Contrairement au Burundi où l’implantation de plusieurs langues est récente et où le kirundi était la seule langue parlée sur tout le territoire avant la colonisation, les deux langues officielles canadiennes ont été implantées dès le 19ème siècle. Pays d’immigration par excellence, le Canada compte, actuellement, non seulement les deux langues susmentionnées, mais également une panoplie d’autres langues qui n’ont pas nécessairement le statut de langues officielles.
Cependant, à l’instar du Burundi, il y a lieu de noter qu’entre 1763 et 1867, le Canada, en tant que colonie britannique, n’avait qu’une seule langue officielle, à savoir l’anglais. Au niveau de l’enseignement scolaire, seule la langue anglaise était enseignée partout au Canada, y compris dans la province francophone du Québec. Pendant cette période, plusieurs conflits à caractère linguistique avaient opposé les Québécois (majoritairement francophones) au gouvernement britannique.
Puis, en 1867, le Canada a obtenu à la fois son autonomie par un acte législatif anglais et une nouvelle constitution. Précisons qu’un article de celle-ci stipulait que, désormais, le français et l’anglais seraient obligatoirement utilisés au Parlement et dans tous les textes officiels du gouvernement fédéral (3).
Par ailleurs, en juillet 1969, le parlement du Canada a adopté la loi sur les langues officielles, considérée aujourd’hui comme la pierre angulaire de la politique de bilinguisme du Canada. Le but de cette loi était de garantir aux langues française et anglaise un statut et des droits égaux quant à leur usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada. Quelques mois après l’adoption de la loi, le gouvernement fédéral s’est engagé à financer partiellement l’enseignement dans la langue de la minorité et l’enseignement de la langue seconde au Canada.
Ainsi, les langues officielles du Canada, le français et l’anglais, sont aujourd’hui les langues officielles du Parlement, du gouvernement et de la fonction publique fédérale ainsi que de tout ministère, organisme et société d’État fédéral. Cependant, chaque province a le pouvoir de décréter elle-même ses langues officielles. Le cas échéant, la langue officielle d’une province ou d’un territoire devient la langue d’usage prédominante au sein de la population, des entreprises privées ainsi que des instances gouvernementales provinciales.
S’agissant de l’enseignement des langues officielles au Canada, on peut affirmer aujourd’hui que c’est une réalité quotidienne depuis le début des années 1970. Malgré le fait que cet enseignement soit largement subventionné par le gouvernement fédéral, force est de constater que la situation d’enseignement de ces langues varie d’une province à l’autre suivant que le français ou l’anglais a le statut de langue majoritaire ou minoritaire. En effet, les dix provinces du pays vivent actuellement plusieurs expériences d’éducation bilingue.
Tout compte fait, l’objectif visé par l’enseignement des langues officielles est de permettre aux enfants canadiens d’acquérir, durant leur scolarité primaire ou secondaire, la langue seconde du pays sans rien perdre de leur langue première, qu’elle soit française ou anglaise (3).
2. Situation linguistique du Burundi et du Canada
Dans cette deuxième partie de notre réflexion, nous allons aborder successivement la situation linguistique du Burundi et du Canada. Il sera donc question de souligner les différents aspects particuliers qui caractérisent la situation linguistique dans les deux pays.
2.1. Situation linguistique du Burundi
D’entrée de jeu, il s’avère utile de souligner qu’au Burundi le français n’est pas exclusivement la langue de l’institution scolaire et n’est pas non plus le véhicule privilégié de la communication de tous les jours. Tous les Burundais s’expriment parfaitement en kirundi et plus de 98% de leurs échanges se font dans la même langue (1’). Cela se comprend dans la mesure où le kirundi est la seule langue maternelle de tous les Burundais.
En 1973, il y a eu la première réforme scolaire (depuis l’indépendance du pays), à l’issue de laquelle le kirundi a, désormais, occupé une place très importante dans le système scolaire, d’une part, et dans d’autres secteurs de la vie nationale tels que les média (la radio, la télévision, la presse écrite), la politique, la magistrature, etc. On déplore, toutefois, que la réforme de 1973 n’ait pas été renforcée dès le départ par un organe de suivi-évaluation qui aurait permis d’éventuels réajustements au niveau de la politique linguistique, en général, et plus particulièrement à celui de la « kirundisation », dont personne ne doute guère la raison d’être au Burundi (4).
Au niveau de l’enseignement primaire, le kirundi est devenu langue et matière d’enseignement à tous les degrés, le français étant seulement matière d’enseignement à partir du second degré (la troisième année).
En revanche, aux niveaux de l’enseignement secondaire et supérieur, le kirundi a gardé le statut de matière enseignée, alors que le français est resté à la fois matière et support d’enseignement de tous les cours excepté le kirundi et l’anglais.
A cet égard, il importe d’appuyer l’opinion de Simbagoye (1’), selon laquelle les rapports existant entre les deux langues officielles, le kirundi (langue nationale) et le français (langue seconde), ne sont ni exclusifs ni conflictuels comme on pourrait le penser, mais plutôt complémentaires.
Vers la fin des années 1980, l’enseignement du français a été réintroduit au niveau de la première année du primaire et le volume horaire a ainsi augmenté vers la fin du cycle primaire. Cela avait pour but de réduire le nombre d’échecs scolaires au niveau du secondaire, où le français est le support d’enseignement de toutes les matières autres que le kirundi et l’anglais (langue étrangère). Cependant, l’existence de ce bilinguisme ignoré par les bureaux pédagogiques peut être l’une des causes des problèmes de l’enseignement de la langue maternelle et celui de la langue seconde, à savoir le français (1’).
En 2006, le gouvernement du Burundi a introduit une autre réforme scolaire, à l’issue de laquelle deux nouvelles langues ont été inscrites dans le cursus scolaire du niveau primaire : l’anglais et le kiswahili. Aujourd’hui, les enfants burundais sont obligés d’apprendre à l’école primaire quatre langues : l’anglais, le kiswahili, le kirundi et le français (5). Mais le kirundi a toujours gardé son double statut de langue d’enseignement et de matière enseignée au niveau primaire.
2.2. Situation linguistique du Canada
Contrairement au Burundi, la politique de bilinguisme et d’éducation bilingue du Canada n’est pas destinée à résoudre des problèmes linguistiques ni ceux pédagogiques. Elle n’est pas non plus destinée à faire acquérir aux élèves des cultures étrangères : elle vise plutôt à assimiler en douceur les minorités ethniques du Canada aux deux langues officielles : le français et l’anglais. La preuve en est que les langues maternelles des minorités ethniques sont entièrement inexistantes dans le cursus scolaire au Canada.
Sur le plan politique, la promotion de la politique canadienne du multiculturalisme, amorcée au niveau fédéral par le Rapport de la Commission Royale d’enquête sur le bilinguisme et sur le biculturalisme et par la Loi sur les langues officielles, a trouvé des réponses adéquates au niveau provincial, selon Moldoveanu (6). D’après cette chercheure, à la suite de la Loi sur le multiculturalisme canadien en 1988, la plupart des provinces ont mis sur pied des programmes d’enseignement des langues d’origine et ont adopté des politiques d’éducation multiculturelle aux niveaux primaire et secondaire.
En comparant les objectifs de l’éducation plurilingue au Canada et au Burundi, on constate qu’ils sont aux antipodes. En effet, au Canada, on introduit la langue seconde dans l’éducation des enfants dans le but d’élargir leur formation linguistique tout en considérant qu’ils pourront – s’ils le veulent bien – pratiquer leur langue maternelle durant toute leur vie. Par contre, au Burundi, on introduit la langue maternelle dans l’éducation des enfants tout en sachant qu’ils devront pratiquer la langue seconde durant le reste de leur vie aussi bien au niveau scolaire qu’à celui professionnel. Dans le premier cas, il s’agit d’un instrument pédagogique poursuivant des objectifs à la fois culturels et économiques, tandis que dans le second cas il s’agit plutôt d’un instrument pédagogique jouant le rôle de transition.
Au Canada, il est fort souhaitable que les enfants reçoivent une partie de leur formation dans une langue seconde, à savoir le français ou l’anglais. Par contre, au Burundi, il serait incompréhensible que les enfants burundais suivent leur cursus scolaire seulement dans les langues étrangères au détriment de la langue maternelle (2).
Il serait pertinent, par ailleurs, de reconnaître avec Bibeau (3) que l’éducation bilingue pour le Canada est avant tout destinée à éviter les conflits ouverts entre la communauté linguistique majoritaire (anglophone) et les communautés linguistiques minoritaires (francophone et d’autres). Pour ce faire, certaines provinces canadiennes préfèrent manifester la volonté de promouvoir le bilinguisme, mais les réticences ne manquent pas au niveau de l’enseignement. Cela laisse présager un certain nombre d’enjeux que nous analyserons dans les lignes qui suivent.
Fin de la première partie de l’article.
Références bibliographiques:
1) Le présent article a été présenté lors du Colloque international sur l’enseignement des langues, tenu du 05 au 07 mai 2016 à l’Université McGill, Montréal.
1’) Simbagoye, A. & Sow-Barry, A. : Bilinguisme scolaire dans l’enseignement du français en Afrique noire francophone : les cas du Burundi et de la Guinée Conakry, Revue des sciences de l’éducation, Volume 23, n° 3, 1997, pp.665-682.2)
2) Baragasika, I. : Evolution méthodologique de l’enseignement du français au Burundi. Période : 1968-1981, Mémoire, Université du Burundi, 1989, Bujumbura.
3) Bibeau, G. : L’éducation bilingue en Amérique du nord, Montréal, Guérin, 1982.
4) Mazunya, M. & Habonimana, A. : Les langues de scolarisation dans l’enseignement fondamental en Afrique subsaharienne francophone : cas du Burundi. Résumé institutionnel du rapport d’étude-pays. Bujumbura, juillet 2010.
5) Ntibashirakandi, L. : L’école primaire passe de six à neuf ans au Burundi. Une fausse solution à un vrai problème ! Bujumbura, janvier 2011.
6) Moldoveanu, M. : La construction de la compétence multiculturelle perçue par des étudiants-maîtres lors de stages d’enseignement. Revue de recherche appliquée sur l’apprentissage, 2, pp. 1-25, 2007.
7) Banks, J, A.: Integrating the curriculum with ethnic content: Approaches and guidelines, in Banks, J, A et McGee, C.A (dir.). Multiculturalism education: issues and perspectives. Toronto: Allyn and Bacon, 1989, pp.192-207.
8) Forum mondial sur l’Éducation, Dakar, Sénégal, du 26 au 28 avril, 2000.
9) CNIDH : Les réformes du système éducatif burundais et le droit à l’éducation. Rapport définitif, Bujumbura, avril 2014.
10) Mivuba, A. : Les problèmes importants du secteur de l’éducation au Burundi, Bujumbura, 06 juin 2010.
11) Tardif, M. : La condition enseignante au Québec du XIX au XXème siècle. Une histoire cousue de fils rouges : précarité, injustice et déclin de l’école publique. Québec, Québec, 2013, les Presses de l’Université Laval.
12) Le Boterf, G. : Développer la compétence des professionnels. Construire les parcours de professionnalisation. Paris, Éditions d’Organisation, 2002, p. 46.
13) Coelho, E.: Teaching and learning in multicultural schools: an integrated approach. Clevedon, UK, 1998, p. 14.
14) Nieto, S.: Affirming diversity. The sociopolitical context of multicultural education. New York, Longman, 1992.
Sleeter, C.: Keepers of the american dream. A study of staff development and multicultural education. Philadelphia, Falmer Press, 1992.
15) Blanchet, P., & Coste, D.: Regards critiques sur la notion d’«interculturalité». Pour une didactique de la pluralité linguistique et culturelle. Paris, L’Harmattan, 2010.
16) Ministère de l’éducation nationale et de la culture (MENC) : Réforme du système de l’éducation du Burundi, Bujumbura, 1973, MENC.
17) Barankenguje, J. : L’enseignement des langues maternelles en Afrique subsaharienne : conception utopique ou nécessité absolue ? Revue « Afroscopie », Paris, L’Harmattan, janvier 2015, pp. 109-117.
A propos de l’auteur : Dr. Juvénal Barankenguje est spécialiste en sociolinguistique et en didactique du français langue seconde. Depuis une vingtaine d’années, il est à la fois chercheur et professeur de français langue seconde. Après avoir successivement exercé les fonctions de professeur de français, d’inspecteur pédagogique de français et de proviseur d’un lycée au Burundi, il a poursuivi en France ses études de Maîtrise et de Doctorat. Puis, de 2009 à 2012, il a été Professeur de français et chercheur à la Faculté d’Education de l’Université Simon Fraser (Vancouver). A partir de 2012 jusqu’à présent, il réside dans la région d’Ottawa-Gatineau, où il enseigne le français langue seconde à des fonctionnaires fédéraux, à des immigrants anglophones et à de jeunes étudiants inscrits à la Cité Collégiale et au Collège Algonquin. De plus, il participe à des actions bénévoles au sein d’associations et organismes à but non lucratif. Notamment « Développement et Paix », « Oxfam » et « Le Repère Francophone ».