Les Camerounais ne s’étonnent plus de voir de jeunes femmes déambuler nues dans les rues de Douala, la capitale économique du pays. Frappées par la foule ou emmenées au commissariat, elles continuent de s’exhiber en tenue d’Eve. La population se demande quelles sont les motivations de celles-ci. Secte ? Folie ? Argent ? Gros plan sur ce nouveau phénomène.
La scène se répète aux quatre coins de la capitale économique camerounaise, Douala. Une jeune femme, au volant d’un luxueux véhicule se gare dans un carrefour très fréquenté. Elle descend de sa voiture, donne un coup d’œil à droite puis à gauche, commence à se mettre nue devant les automobilistes et les passants. Une fois déshabillée entièrement, elle marche plusieurs kilomètres sans chaussures. Malgré les cris et les insultes des piétons, elle continue sa route sans leur prêter attention. Parfois, un groupe se constitue et la suit. Mais, la population a également un comportement violent, en la frappant, en la fouettant en pleine rue ou la menaçant. Quand les policiers réussissent à la maîtriser, ils l’emmènent au poste. Les femmes peuvent également se rhabiller après cette longue marche et partir. Certains témoins racontent que pendant leur trajet, ces femmes cherchent un malade mental pour avoir une relation sexuelle. Certaines personnes ne vont pas jusqu’à marcher dans la rue mais s’exhibent aux balcons ou aux fenêtres de leurs appartements. Le phénomène de se dénuder en public touche plus marginalement les hommes.
Les femmes choisissent le moment de la journée où il y a le plus de circulations et se déshabillent à un carrefour très fréquenté de la ville comme : le Rond-point Deigo, Ndokotti, Ecole publique Deido, Ancien Dalip..
Influencées
La motivation de ces femmes reste encore inconnue. Plusieurs explications sont avancées par la population, alors que ce phénomène reste au cœur de leurs conversations. Pour eux, elles sont sous l’influence d’une secte. Marcher nu dans la rue serait un passage obligé pour rentrer dans ce groupe, une sorte d’initiation.
D’autres estiment qu’elles se dénudent en échange de l’argent. Elles utilisent cette somme pour aider leur famille dans le besoin.
Certains avancent l’idée que ces femmes sont folles.
Florence Mallégol
Version Original sur le site AfricaN1